Les caractéristiques de ce territoire (topographie, hydrométrie, géologie, etc.) lui confèrent une grande diversité d’habitats et de peuplements.
Faune
On note par ailleurs la présence de 46 espèces animales patrimoniales, dont 9 déterminantes. Parmi celles-ci, plusieurs mammifères (Chauve-souris, castor d’europe), oiseaux (chouette chevêche, grand duc, cincle plongeur, circaète jean-le-Blanc, faucon hobereau, huppe fasciée, moineau soulcie), insectes terrestres et aquatiques (papillon, libellules), poissons (vairon, loche franche, chevaine, spirlin, goujon, barbeau fluviatile et méridional, blageon, ablette),
Le castor d’Europe (Castor fiber) est très présent sur le bassin. On dénombre ainsi entre 80 et 100 individus sur l’ensemble du secteur. La photo ci-contre illustre un des témoins caractéristiques de la présence du castor sur un site : la coupe en « pointe de crayon » des arbres dont il se nourrit de l’écorce. (photo : SIRCC).
On observe également d’autres espèces remarquables comme le crapaud à couteau (Pelobates cultripes), espèce relativement rare, ou l’écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) .
(photo : D. Tatin)
Flore
La richesse des peuplements floristiques du bassin du Calavon-Coulon tient en grande partie de la diversité des influences climatiques (plutôt alpines en amont et méditerranéennes en aval) et de la mobilité de son lit.
On observe ainsi une adaptation des peuplements qui se traduit par un faible développement des hydrophytes, au profit des hélophytes, comme le jonc à fruits globuleux (Juncus sphaerocarpus).
La ripisylve, forêt de bord de cours d’eau, se caractérise par la dominance de peupleraies noires et de sualaies. Ainsi, elle est très développée sur le cours aval d’Apt jusqu’à Maubec alors que, face aux pressions anthropiques sur les secteurs aval de Robion à Cavaillon, elle devient relictuelle. Elle occupe toutefois 300 ha sur l’ensemble du Calavon-Coulon.
A l’amont, elle présente une diversité plus marquée avec plusieurs essences comme le frêne oxyphylle (Fraxinus angustifolia), l’aulne glutineux (Alnus glutinosa) et le chêne pubescent (Quercus pubescens). (photo : SIRCC).
Le Calavon-Coulon compte, parmis ses cortèges floristiques, une espèce très rare en France, voire exclusive au département de Vaucluse : la bassie à fleurs laineuses (Bassia laniflora). Adepte des milieux ouverts et sablonneux, elle est présente sur certaines terrasses alluviales du lit du cours d’eau. (photo : D. Tatin)
Les outils de gestion et de protection
Le bassin du Calavon comporte 7 sites classés Natura 2000 pour la richesse de leur faune et de leur flore. Le réseau N2000 a pour but de concilier préservation de la nature et enjeux sociaux-économiques.
La quasi-totalité du Calavon est classé en ZNIEFF de type II (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique). Le réseau ZNIEFF concerne de grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes et doit, à ce titre, être consulté dans le cadre
des projets d’aménagement.